LA COMÉDIE :
I – HISTOIRE DE
LA COMÉDIE :
Le terme « comédie » désigne le cortège animé formé
à l'occasion des fêtes organisées en l'honneur de Dionysos qui
évolue vers des farces et des pantomimes pour aboutir à la comédie.
La plus ancienne comédie fut écrite par Aristophane en -500
(L’assemblée des Femmes).
Aristote définit dans sa poétique
la comédie comme « une imitation d'hommes sans
grande vertu ». La
comédie présente des personnages ordinaires avec leurs travers et
leurs ridicules sur un ton léger.
Au Moyen-Age, le théâtre comique
consiste en des farces :
courtes pièces satiriques représentant des personnages du peuple
(paysan, curé, mari et femme) dans un langage familier et une
gestuelle importante.
Au
XVIe s., la commedia
dell'arte
crée des personnages types (le valet, l'amoureux, le vieillard...).
Les acteurs improvisent à partir d'un canevas (quelques lignes de
scénarios). La gestuelle est primordiale. La comédie de Molière
s'en inspirera.
En
France au XVIIe s., le classicisme codifie
la comédie et l'impose en tant que genre.
Au
XVIIIe s., la comédie développe et affirme la relation amoureuse.
Elle reflète aussi les idées des Lumières. Dans Le
Mariage Figaro,
de Beaumarchais, elle défend la condition du valet.
Au
XIXe s., le théâtre se libère des codes et des contraintes et
pratique le mélange
des genres.
Au
XXe s., comique et tragique sont complètement mêlés.
II
– LES FORMES DU GENRE COMIQUE :
a)
XVIIe s. : la comédie classique :
La
comédie-ballet :
associe théâtre, musique et danse. Très apprécié par Louis XIV.
Exemple : Le
Bourgeois Gentilhomme
de Molière, écrite avec le compositeur Lully.
La
grande comédie :
en 5 actes, écrite le plus souvent en vers, critique les défauts
humains et évoque des problèmes de société. Le comique est au
service de sujet sérieux : Tartuffe, L’École des Femmes.
b)
XVIIIe s. : La nouvelle comédie :
La
comédie d'intrigue :
3 actes, personnages stéréotypés, enchaînement de péripéties,
comique de situation et de caractère, portée satirique, esprit
contestataire des Lumières, critique sociale et politique. Les
personnages acquièrent une épaisseur psychologique à travers le
thème de
l'amour.
Le
Mariage de Figaro,
Beaumarchais, L'île
des esclaves, Le jeu de l'Amour et du Hasard,
Marivaux.
c)
XIXe s. :
La
comédie romantique :
personnages de condition modeste et contemporains. Mélange de
sérieux et de burlesque.
La
comédie dramatique :
intrigue amoureuse au dénouement malheureux. On
ne badine pas avec l'amour
de Musset (s'achève sur la mort d'un personnage).
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