Séquence
2 – La nouvelle réaliste
Problématique
: Comment la nouvelle réaliste témoigne-t-elle de son temps ?
Séance
1 : Le
Réalisme....c'est quoi ?
Objectifs:
Voir
comment romans et nouvelles
s’inscrivent dans les mouvements littéraires et culturels du
réalisme et du naturalisme
Donner
des repères dans l’histoire de ces genres
Quels
termes du même champ lexical que le mot "réalisme"
connaissez-vous ?
Le
tableau d’Edgar Degas, reproduit ci-dessous, représente l’un des
fondateurs du mouvement réaliste, Édmond Duranty. Formulez, en
quelques lignes, l’image que le peintre a souhaité donner de ce
romancier et théoricien du réalisme.
Complètez
le texte à trous avec les mots suivants:
réalisme,
artistique, réalité, réel, reproduire, vie, effets, romantisme,
lyrisme, pathètique, sentiments.
Le
_______________________ est un mouvement ____________________ qui
cherche à imiter la
__________________
dans les décors, les personnages, les
situations. Les romanciers et nouvellistes introduisent dans les
œuvres la part de vérité que contient le _____________.
Cela
ne veut pas dire pour autant qu’on tente de _______________
parfaitement la _______, mais on cherche à créer des ____________
de vérité.
À
cet égard, on peut lire dans le mouvement réaliste une réaction
face au _________________ qui recourt souvent au _________________,
au registre ___________________ et donc aux grands
_____________________. Le réalisme s’ancre dans la réalité, part
d’elle et tente de l’imiter.
Recopiez
la dernière phrase du texte à trous :
La
nouvelle et le roman réalistes privilégient certains décors qui,
eux-mêmes, témoignent de l’émergence d’une
société dont les principes changent et évoluent. Ainsi, on
croisera bien souvent dans les récits réalistes et naturalistes les
décors suivants :
Retrouvez le décor qui interesse le réaliste dans les textes et oeuvres suivantes :
Décor : _______________________
On était à l'automne ; la ville, sous le grand ciel pâle, s'alanguissait, d'un gris doux et tendre, piqué çà et là de verdures sombres, qui ressemblaient à de larges feuilles de nénuphars nageant sur un lac ; le soleil se couchait dans un nuage rouge, et, tandis que les fonds s'emplissaient d'une brume légère, une poussière d'or, une rosée d'or tombait sur la rive droite de la ville, du côté de la Madeleine et des Tuileries. C'était comme le coin enchanté d'une cité des Mille et une Nuits, aux arbres d'émeraude, aux toits de saphir, aux girouettes de rubis. Il vint un moment où le rayon qui glissait entre deux nuages fut si resplendissant, que les maisons semblèrent flamber et se fondre comme un lingot d'or dans un creuset. La Curée, Zola
Décor: ________________
La Collection d'Outils, Antoinette Trimolet, début XIXème
Décor: ____________________
Julien Dupré ( 1851-1910)
Décor : ______________
Alors,
Denise eut la sensation d'une machine, fonctionnant à haute
pression, et dont le branle aurait gagné jusqu'aux étalages. Ce
n'étaient plus les vitrines froides de la matinée ; maintenant,
elles paraissaient comme chauffées et vibrantes de la trépidation
intérieure. Du monde les regardait, des femmes arrêtées
s'écrasaient devant les glaces, toute une foule brutale de
convoitise. Et les étoffes vivaient, dans cette passion du trottoir
: les dentelles avaient un frisson, retombaient et cachaient les
profondeurs du magasin, d'un air troublant de mystère ; les pièces
de drap elles-mêmes, épaisses et carrées, respiraient, soufflaient
une haleine tentatrice ; tandis que les paletots se cambraient
davantage sur les mannequins qui prenaient une âme, et que le grand
manteau de velours se gonflait, souple et tiède, comme sur des
épaules de chair, avec les battements de la gorge et le frémissement
des reins. Mais la chaleur d'usine dont la maison flambait, venait
surtout de la vente, de la bousculade des comptoirs, qu'on sentait
derrière les murs. Il y avait là le ronflement continu de la
machine à l'oeuvre, un enfournement de clientes, entassées devant
les rayons, étourdies sous les marchandises, puis jetées à la
caisse. Et cela réglé, organisé avec une rigueur mécanique, tout
un peuple de femmes passant dans la force et la logique des
engrenages.
Denise, depuis le matin, subissait la tentation. Ce magasin, si vaste pour elle, où elle voyait entrer en une heure plus de monde qu'il n'en venait chez Cornaille en six mois, l'étourdissait et l'attirait ; et il y avait, dans son désir d'y pénétrer, une peur vague qui achevait de la séduire.
Denise, depuis le matin, subissait la tentation. Ce magasin, si vaste pour elle, où elle voyait entrer en une heure plus de monde qu'il n'en venait chez Cornaille en six mois, l'étourdissait et l'attirait ; et il y avait, dans son désir d'y pénétrer, une peur vague qui achevait de la séduire.
Au bonheur des Dames,
Zola
Décor :
_________________
Décor:
___________________
A
neuf heures, la salle du théâtre des Variétés était encore vide.
Quelques personnes, au balcon et à l’orchestre, attendaient,
perdues parmi les fauteuils de velours grenat, dans le petit jour du
lustre à demi-feux. Une ombre noyait la grande tache rouge du
rideau; et pas un bruit ne venait de la scène, la rampe éteinte,
les pupitres des musiciens débandés. Zola,
Nana
D'autres décors se
retrouvent souvent dans les textes réalistes: (cherchez la
définition dans le dictionnaire, puis expliquez avec vos mots):
- les mansardes :
- Les bas-fonds :
SYNTHESE:
Répondez à la question suivante : quelles sont les caractéristiques
du réalisme ?
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