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jeudi 28 mars 2013

1 MG - Théâtre fiche technique

LE THÉÂTRE :

Le théâtre occidental est né en Grèce Antique sous sa forme comique comme sous sa forme tragique.



I – LES CARACTÉRISTIQUES DE L ÉCRITURE THÉÂTRALE :

Le texte de théâtre relève à la fois de la littérature et du spectacle, l'écriture théâtrale doit donc être compréhensible par le lecteur et surtout par les comédiens et le metteur en scène qui commencent par lire l’œuvre avant de la jouer.
Ce double rôle est perceptible à travers la double énonciation :
  • 1 er plan d'énonciation : les personnages s'adressent les uns aux autres sur scène.
  • 2 ème plan d'énonciation : l'ensemble de leurs propos, leurs gestes, les costumes, les décors, forment un discours global qui s'adresse au public.



II – LES PROCÉDÉS D ÉCRITURE THÉÂTRALE :


Le dialogue : si les prises de paroles sont courtes, ce sont des répliques. Si elles sont longues, ce sont des tirades. Dans une tragédie, un échange très rapide de répliques de même longueur (de vers à vers ou d'hémistiche à hémistiche) est une stichomythie (→ combat verbal).

Le monologue : le personnage est seul et se parle à lui-même. Ses pensées sont révélées. Recours possible aux interjections, à l'exclamation ou à l'interrogation.
Le monologue peut-être :
  • lyrique
  • délibératif (prise de position après l'examen d'une situation)
  • narratif : récit qui explique ce qui s'est passé avant le monologue.
Le monologue constitue pour l'acteur un morceau de bravoure : une véritable performance théâtrale.

L'aparté : paroles prononcées en présence d'un autre personnage et que seul le spectateur est censé entendre = sert à renforcer la complicité entre le personnage et le public.
Très utilisé dans la comédie classique.

Le polylogue : plusieurs personnages ( 3 minimum) s'expriment en même temps sans qu'il y ait de véritable échange, de communication, ce qui le diffère du dialogue. Dans Rhinocéros de Ionesco (XX), deux personnages parlent de la vie tandis que deux autres tiennent une conversation absurde sur la logique = effet comique + représentation du problème de communication entre les êtres.

Le prologue : Un personnage vient sur scène présenter au spectateur les personnages ou l'action avant qu'elle ne commence. Exemple : Antigone, Anouilh (XX s.), Phèdre, Sénèque (Ant.)

Les didascalies : indication de mise en scène qui comportent tout ce qui n'est pas prononcé par les acteurs : liste des personnages, division actes/scènes, personnages présents, sorties, décor, costumes, son et lumière, mouvements, expression et tons.
Les didascalies internes sont les indications de mise en scène incluses dans les répliques. Exemple : « Ne pars pas ! »


III – STRUCTURE :


1 – L'exposition : Première scène. Présentation du cadre, des personnages, de l'intrigue à venir.
2 – Le nœud de l'intrigue : cristallise les tensions, peut-être avant, après ou pendant les péripéties.
3 – Péripéties : aussi nommées rebondissement ou coups de théâtre : succession d'obstacles que va franchir le héros (ou dilemme tragique : choix douloureux auquel est confronté le personnage).
4 – Le dénouement : résout le sort des personnages et les problèmes soulevés. Il doit être logique, condensé et complet.


IV – TEXTE ET REPRÉSENTATION :

Le genre théâtral s'inscrit dans le littéraire et le verbal, mais aussi dans le jeu et le spectacle.

1 – Les choix de mise en scène :

  • La fidélité à l'auteur : La mise en scène peut consister en une simple représentation appuyée sur les didascalies et ancrée dans le contexte historique de sa création = décors et costumes d'époque.
  • L'interprétation : Le metteur en scène donne libre cours à son interprétation de l’œuvre et peut transposer l'action dans une autre époque ou dans un autre décor. La pièce est ainsi actualisée et plus proche du spectateur.

2 – Les positions des auteurs par rapport à la représentation :

Au XVII s. classique, Molière, dramaturge, était aussi son propre metteur en scène et l'acteur principal de ses pièces, ce qui explique le peu de didascalies. Ses pièces relèvent du jeu et du spectacle : comédies d'intrigue ( Les Fourberies de Scapin ) et comédies-ballet ( Le Bourgeois Gentilhomme ).
Au XX s., les didascalies, qui n'étaient jusqu'alors qu'utilitaires, envahissent peu à peu le texte, parfois jusqu'à avoir une page entière d'indications scéniques. Ainsi, le dramaturge prend en charge la représentation. Les didascalies ont parfois plus de sens que les répliques = crise du langage du théâtre de l'absurde.

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