Date :
Séance 1 : Le Cid, Corneille
Objectifs
: Connaître
Corneille – Anticiper une fin tragique.
Support
: Le
Cid, acte II scène 2
Travail
maison :
Faîtes des recherches sur Corneille et rédigez une courte
biographie :
Le
BAROQUE :
Lisez la fiche sur le Baroque. Définissez ce mouvement.
Leçon
n°1 : Le BAROQUE :
Ce
qu'il faut retenir : (Recopier le cours qui est au tableau) :
COURS : Le baroque vient de l'italien Barroco,
qui désigne une pierre précieuse irrégulièrement taillée. Ce
mouvement se situe dans la première moitié du XVIIes, et fut
remplacé par le classicisme imposé par Louis XIV.
Il se caractérise
par la surcharge, le foisonnement : nombreuses accumulations,
absences d'articulations logiques. Le Baroque montre un goût
prononcé pour les métamorphoses, les trompe l’œil, la fragilité
de la vie. Souci du paraître et de la représentation, les
personnages se montrent plus grands, plus nobles, plus courageux,
qu'ils ne le sont.
A
quel siècle a été écrite la pièce de Corneille ?
Texte
: Le
Cid, acte II scène 2
PARTIE I :
Don Rodrigue
À moi, Comte, deux mots.
À moi, Comte, deux mots.
Le Comte
Parle.
Parle.
Don
Rodrigue
Ôte-moi d’un doute.
Connais-tu bien don Diègue ?
Ôte-moi d’un doute.
Connais-tu bien don Diègue ?
Le Comte
Oui.
Oui.
Don
Rodrigue
Parlons bas, écoute.
Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu,
La vaillance et l’honneur de son temps, le sais-tu ?
Parlons bas, écoute.
Sais-tu que ce vieillard fut la même vertu,
La vaillance et l’honneur de son temps, le sais-tu ?
Le
Comte
Peut-être.
Peut-être.
Don
Rodrigue
Cette ardeur que dans les yeux je porte,
Sais-tu que c’est son sang, le sais-tu ?
Cette ardeur que dans les yeux je porte,
Sais-tu que c’est son sang, le sais-tu ?
Le Comte
Que m’importe !
Que m’importe !
Don Rodrigue
À quatre pas d’ici je te le fais savoir.
À quatre pas d’ici je te le fais savoir.
Le Comte
Jeune présomptueux !
Jeune présomptueux !
Don
Rodrigue
Parle sans t’émouvoir.
Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées
La valeur n’attend pas le nombre des années.
Parle sans t’émouvoir.
Je suis jeune, il est vrai, mais aux âmes bien nées
La valeur n’attend pas le nombre des années.
Questions :
1
– Quel est le temps le plus employé ici ? Pourquoi ? Quelle
impression cela donne-t-il ?
2
– Quelle expression revient souvent ? Qui la prononce ? Quelles
sont ses intentions ?
3
– Comment répond le comte ? Pourquoi répond-il ainsi ?
4
– Rodrigue et le comte ont-ils le même âge ? Prouvez le en
classant les termes relevés par natures.
Partie II :
Le Comte
Te mesurer à moi ! qui t’a rendu si vain,
Toi qu’on a jamais vu les armes à la main ?
Te mesurer à moi ! qui t’a rendu si vain,
Toi qu’on a jamais vu les armes à la main ?
Don Rodrigue
Mes pareils à deux fois ne se font point connaître
Et pour leurs coups d’essai veulent des coups de maître.
Mes pareils à deux fois ne se font point connaître
Et pour leurs coups d’essai veulent des coups de maître.
Le Comte
Sais-tu bien qui je suis ?
Sais-tu bien qui je suis ?
Don
Rodrigue
Tout autre que moi
Au seul bruit de ton nom pourrait trembler d’effroi.
Les palmes dont je vois ta tête si couverte
Semblent porter écrit le destin de ma perte.
J’attaque en téméraire un bras toujours vainqueur,
Mais j’aurais trop de force, ayant assez de coeur.
A qui venge son père il n’est rien d’impossible :
Ton bras est invaincu, mais non pas invincible.
Tout autre que moi
Au seul bruit de ton nom pourrait trembler d’effroi.
Les palmes dont je vois ta tête si couverte
Semblent porter écrit le destin de ma perte.
J’attaque en téméraire un bras toujours vainqueur,
Mais j’aurais trop de force, ayant assez de coeur.
A qui venge son père il n’est rien d’impossible :
Ton bras est invaincu, mais non pas invincible.
Le Comte
Ce grand cœur qui paraît aux discours que tu tiens,
Par tes yeux, chaque jour, se découvrait aux miens
Et croyant voir en toi l’honneur de la Castille,
Mon âme avec plaisir te destinait ma fille.
Je sais ta passion et suis ravi de voir
Que tous ses mouvements cèdent à ton devoir,
Qu’ils n’ont point affaibli cette ardeur magnanime,
Que ta haute vertu répond à mon estime
Et que voulant pour gendre un cavalier parfait,
Je ne me trompais point au choix que j’avais fait.
Mais je sens que pour toi ma pitié s’intéresse,
J’admire ton courage, et je plains ta jeunesse.
Ne cherche point à faire un coup d’essai fatal,
Dispense ma valeur d’un combat inégal ;
Trop peu d’honneur pour moi suivrait cette victoire :
À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
On te croirait toujours abattu sans effort
Et j’aurais seulement le regret de ta mort.
Ce grand cœur qui paraît aux discours que tu tiens,
Par tes yeux, chaque jour, se découvrait aux miens
Et croyant voir en toi l’honneur de la Castille,
Mon âme avec plaisir te destinait ma fille.
Je sais ta passion et suis ravi de voir
Que tous ses mouvements cèdent à ton devoir,
Qu’ils n’ont point affaibli cette ardeur magnanime,
Que ta haute vertu répond à mon estime
Et que voulant pour gendre un cavalier parfait,
Je ne me trompais point au choix que j’avais fait.
Mais je sens que pour toi ma pitié s’intéresse,
J’admire ton courage, et je plains ta jeunesse.
Ne cherche point à faire un coup d’essai fatal,
Dispense ma valeur d’un combat inégal ;
Trop peu d’honneur pour moi suivrait cette victoire :
À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire.
On te croirait toujours abattu sans effort
Et j’aurais seulement le regret de ta mort.
Don
Rodrigue
D’une indigne pitié ton audace est suivie :
Qui m’ose ôter l’honneur craint de m’ôter la vie ?
D’une indigne pitié ton audace est suivie :
Qui m’ose ôter l’honneur craint de m’ôter la vie ?
Le
Comte
Retire-toi d’ici.
Retire-toi d’ici.
Don
Rodrigue
Marchons sans discourir.
Marchons sans discourir.
Le Comte
Es-tu las de vivre ?
Es-tu las de vivre ?
Don
Rodrigue
As-tu peur de mourir ?
As-tu peur de mourir ?
Le Comte
Viens, tu fais ton devoir et le fils dégénère
Qui survit un moment à l’honneur de son père.
Viens, tu fais ton devoir et le fils dégénère
Qui survit un moment à l’honneur de son père.
Questions
1
- Quelles phrases montrent le courage de Rodrigue ?
2
. Pour quelles raisons devrait-il craindre le comte ?
3. Le comte accepte-t-il tout de suite de se battre ? Quels sentiments éprouve-t-il pour Rodrigue ? Justifiez votre réponse en vous appuyant sur le texte.
Synthèse : Devinez ce qu'il va se passer à la fin de ce dialogue en expliquant en quoi il s'agit d'une tragédie.
LES
PARTIES DU DISCOURS :
Ce
sont les plus petites unités de la phrase : un seul mot.
La
NATURE d'un mot est la partie du discours à laquelle il appartient.
IL
Y EN A 9 : (à apprendre PAR CŒUR !)
1
– Le déterminant
2
– Le nom
3
– Le pronom
4
– L'adjectif
5
– Le verbe
6
– L'adverbe
7
– La préposition
8
– La conjonction
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