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lundi 10 novembre 2014

Séance 4 : La Seconde Guerre Mondiale : Qu'en disent-ils ?

Séance 4 : La Seconde Guerre Mondiale : Qu'en disent-ils ?

Objectifs: - Comprendre les événements historiques – Etudier des témoignages – Définir le journal personnel.

Que savez-vous sur la seconde guerre mondiale ? Résumez en quelques lignes.







A quoi sert d'écrire un journal ? A qui est-il destiné ?









Texte 1: Voici l'extrait d'un journal, écrit en 1944 par une jeune fille de 18 ans, Perla Cacciaguerra :

Jeudi 15 juin 1944

Nous venons de passer une de ces journées ! Je m’en souviendrai toute ma vie. J’ai attendu jusqu’à aujourd’hui pour écrire nos dernières péripéties parce que je me sentais trop abattue et fatiguée pour me concentrer.
Je ne vous dis pas comment nous passons nos journées, dans un état d’angoisse et de tourment indescriptible, et la nuit nous bondissons hors du lit à chaque coup sec que nous entendons en nous disant au fond de nous-mêmes : « L’heure est arrivée ». Désormais nous sommes à la fin de tout : ou nous allons mourir, ou nous serons enfin en paix ! Dieu, sauve-nous ! Fais que je vive ! Je suis si jeune et je n’ai pas envie de mourir ! Beaucoup de gens sont partis. Giovanni, notre commis à la ferme, nous a quittés après cinq ans de service. Avant de partir, il a pleuré comme un enfant de tristesse parce qu’il devait quitter le lieu des souvenirs les plus beaux de sa jeunesse. Même les Allemands de la propagande nous ont abandonnés avec regret et nostalgie. À leur place sont arrivés d’autres Allemands arrogants et méchants qui nous ont apporté quelques frayeurs et ne nous ont pas trop dérangés.
Maintenant, eux aussi s’en vont et notre vieil ami le Baron, qui est toujours en forme, est venu habiter avec nous. Il essaiera de nous éviter tous les problèmes éventuellement occasionnés par la soldatesque ivre.
Personne n’a encore décidé de rester ici ou de se rendre à Florence mais pour moi, rien que l’idée de partir pour aller en ville par les temps qui courent me terrorise et je crois que je mourrais de peur si je devais partir sur la route de nuit sous la mitraille, sans parler du reste !
Mais advienne que pourra ! Ces derniers jours j’ai été trop secouée et je n’avais pas le moral et maintenant j’ai juste envie de ne plus penser à rien et qu’on me laisse en paix.
Les autres penseront pour moi. Qu’est-ce que vous voulez, après avoir eu les nerfs tendus pendant tant de temps, il arrive tout à coup le relâchement ; alors on devient apathique et indifférent à tout. Je ne m’occupe même plus des avions et je ne fais que passer mes journées à flâner comme une âme en peine dans les pièces vides et désolées de la maison ; je ne pense à rien, et je ne fais rien. Et les autres aussi font de même. Si la vie devait continuer comme ça, je pense que je n’aurais pas la force de le supporter pendant longtemps. Espérons que cette mauvaise période pleine d’ennui se termine et que l’on rentre enfin dans une belle période.
Et voici les nouvelles.
En Italie les Anglo-américains ont pris Aquila, Narni, Terni, Orvieto, Orbetello, et beaucoup d’autres villes et villages voisins ; ils ont dépassé le lac de Bolsena et ils sont près du Monte Amiata que l’on peut voir depuis nos terres.
Désormais on peut dire que l’on rentrera bientôt dans le vif de l’action et que ce ne sera pas une chose amusante. D’après Radio Londres, la résistance allemande s’est affaiblie ; les Anglais pensent que les Allemands ont l’intention de faire une ligne défensive qui traverse la péninsule de part et d’autre de Livourne à Rimini et que, sur cette ligne de front, Florence sera sans aucun doute incluse. Je suis sûre que Florence passera un sale quart d’heure, étant donné que les Américains ont eu le courage d’entrer à Rome, ville ouverte, avec toutes leurs troupes alors que les Allemands l’avaient respectée ; maintenant ils ne seront pas aussi bêtes et ne se feront pas avoir avec Florence : ils ne vont pas l’abandonner aussi facilement ; du moins, c’est ce que je pense.
Ici on voit déjà les premiers signes de la guerre qui se rapproche et je ne sais pas comment faire ; à tout moment j’ai l’impression que la mort est à mes côtés et je suis terrorisée au maximum.
Des soldats sont déjà venus plusieurs fois, ils voulaient à manger et à boire, et certains voulaient réquisitionner notre maison pour installer un centre de commandement.
Jusqu’à maintenant, grâce à papa et à nos amis d’Amelia, personne n’a réussi à s’emparer de notre maison et on vit tranquillement de ce côté-ci, mais cela ne durera pas longtemps.
Ce soir deux soldats sont arrivés et ont réquisitionné deux de nos chambres. Ils sont gentils et ne nous dérangent pas, et ce qui est bien, c’est qu’ils restent dans leur coin… L’un d’eux est un excellent pianiste, il s’appelle Gherardo Otto, et il nous a fait écouter certaines de ses compositions qui sont très gracieuses. Il a été élève du très célèbre N. et on peut donc en déduire qu’on n’a pas affaire à un « tapoteur de piano » quelconque.
Il nous a fait passer une heure agréable. C’est un passionné de musique, et quand il joue, on ne le reconnaît presque plus, il est pris par l’enthousiasme de ce qu’il fait.
Il n’est pas beau, il est même laid et petit, il doit avoir une quarantaine d’années, et il a des yeux dignes d’un personnage de roman russe : profonds et ornés de sourcils touffus. On dirait presque qu’ils sont magnétiques, et il en émane une profonde tristesse. Cela doit être très dur pour quelqu’un comme lui d’être réduit à être un simple soldat, et cela se voit.
Surlignez les sentiments de la jeune fille. Quels sont -ils ?


Où se passe le récit ?
A quel temps est-il rédigé ? Expliquez.


Que redoute la jeune fille ? Surlignez les passages qui le montrent.




Travail d'écriture (à faire sur une feuille de cours) : Vous allez voir un diaporama montrant des images de la seconde guerre mondiale. Vous écrirez une page d'un journal fictif, racontant le témoignage d'un adolescent assistant à ces événements. (Au moins 20 lignes).





Synthèse : Quel bilan pouvez-vous faire sur les sentiments des témoins de la seconde guerre mondiale ? Vous rédigerez la synthèse sur votre cours.


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