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jeudi 7 février 2013

L'Encyclopédie

L'Encyclopédie :


     Extrait de l'article « L'Encyclopédie » de Diderot, 1755 : « Le but d'une Encyclopédie est de rassembler les connaissances éparses sur la surface de la Terre ; d'en exposer le système général aux hommes avec qui nous vivons, et de la transmettre aux hommes qui viendront après nous. »
L'Encyclopédie contient 28 volumes édités de 1751 à 1772.



I – Une aventure collective :


En 1747, Diderot et d'Alembert, mathématicien réputé, signent un contrat les engageant comme co-directeurs de l'encyclopédie. Ils réunissent deux cents savants au cours des 25 années de rédaction parmi lesquels : Montesquieu, Voltaire, Rousseau...
L'ordre alphabétique du dictionnaire est adopté et les articles rédigés par des spécialistes. Paysans et ouvriers, noblesse d'épée ou de robe (ayant acheté une charge), clergé, haute finance sont exclus du projet. Seule la classe moyenne éclairée (avocats, médecins, professeurs, académiciens, industriels et fabricants) peut y participer.

II – Le combat d'un homme : Diderot :


Les jésuites reprochent aux encyclopédistes leur matérialisme athée. Diderot, Grimm (les contes de Grimm) et d'Holbach, partisans de la religion naturelle, défendent l'esprit de liberté incarné par l' « Encyclopédie » dont les 2 premiers volumes sont interdits en 1752. Malesherbes favorise la fuite de Diderot et cache les documents chez lui.
Diderot continue à s'occuper de l'ouvrage et l'interdiction est finalement levée grâce à l'intervention du duc d'Argenson.
Outils de tapissier, L'Encyclopédie

III – Un ouvrage de référence et un manifeste :


« L'Encyclopédie » se veut un ouvrage à la fois de science et de vulgarisation destiné à diffuser les idées. Il vise à faire l'inventaire du connu, de manière systématique, en exposant l'ordre et l'enchaînement des connaissances humaines.
Il affirme la primauté de l'homme, comme le montre l'extrait de l'article « Encyclopédie » de Diderot :
« Si l'on bannit l'homme (…) de la surface de la terre, ce spectacle pathétique et sublime de la nature n'est plus qu'une scène triste et muette. (…) C'est la présence de l'homme qui rend l'existence des êtres intéressantes (…). Pourquoi n'introduirions-nous pas l'homme dans notre ouvrage comme il est placé dans l'univers ? Pourquoi n'en ferions-nous pas un centre commun ? »

L'ouvrage s'insère dans un mouvement général tourné vers le technique. C'est au XVIIIe que l'on invente les automates, des machines à tisser, à filer, la machine à vapeur...

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