Prénom :
Classe :
Séance
9 : Evaluation :
Compréhension
de texte et réécriture :
Texte :
Molière,
L’Avare,
acte IV, scène 7
Harpagon
(Il
crie au voleur dès le jardin, et vient sans chapeau.)
: Au voleur ! Au voleur ! A l’assassin ! Au meurtrier ! Justice,
juste ciel ! Je suis perdu, je suis assassiné, on m’a coupé la
gorge, on m’a dérobé mon argent. Qui peut-ce être ? Qu’est-il
devenu ? Où est-il ? Où se cache-t-il ? Que ferai-je pour le
trouver ? Où courir ? Où ne pas courir ? N’est-il point là ?
N’est-il point ici ? Qui est-ce ? Arrête. Rends-moi mon argent,
coquin… (il
se prend lui-même le bras.)
Ah ! C’est moi. Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis,
qui je suis, et ce que je fais. Hélas ! Mon pauvre argent, mon
pauvre argent, mon cher ami ! On m’a privé de toi ; et puisque tu
m’ es enlevé, j’ ai perdu mon support, ma consolation, ma joie ;
tout est fini pour moi, et je n’ ai plus que faire au monde : sans
toi, il m’est impossible de vivre. C’en est fait, je n’en puis
plus ; je me meurs, je suis mort, je suis enterré. N’ y a-t-il
personne qui veuille me ressusciter, en me rendant mon cher argent,
ou en m’apprenant qui l’a pris ? Euh ? Que dites-vous ? Ce n’est
personne. Il faut, qui que ce soit qui ait fait le coup, qu’avec
beaucoup de soin on ait épié l’heure ; et l’on a choisi
justement le temps que je parlois à mon traître de fils. Sortons.
Je veux aller querir la justice, et faire donner la question à toute
la maison : à servantes, à valets, à fils, à fille, et à moi
aussi. Que de gens assemblés ! Je ne jette mes regards sur personne
qui ne me donne des soupçons, et tout me semble mon voleur. Eh ! De
quoi est-ce qu’on parle là ? De celui qui m’a dérobé ? Quel
bruit fait-on là-haut ? Est-ce mon voleur qui y est ? De grâce, si
l’on sait des nouvelles de mon voleur, je supplie que l’on m’en
dise. N’est-il point caché là parmi vous ? Ils me regardent tous,
et se mettent à rire. Vous verrez qu’ils ont part sans doute au
vol que l’on m’a fait. Allons vite, des commissaires, des
archers, des prévôts, des juges, des gênes, des potences et des
bourreaux. Je veux faire pendre tout le monde ; et si je ne retrouve
mon argent, je me pendrai moi-même après.
Questions
:
Attention
: Vous devez répondre
par des phrases rédigées, toute réponse non rédigée ne sera pas
prise en compte.
1 – Expliquez ce qui arrive à
Harpagon dans cet extrait ( /1)
2 – Au théâtre, comment
appelle-t-on ce type de texte ? ( /1)
3 – Vous expliquerez ce qu'est une
didascalie et illustrerez votre explication par un exemple tiré du
texte ( /2)
4 – En dehors des didascalies,
quelles phrases prononcées par Harpagon nous montre ses déplacements
? ( /2)
5 – En quoi peut-on dire que ce
texte est rythmé ? Vous vous appuierez sur vos connaissances
du cours pour répondre et releverez des citations précises du
texte.
( Connaissances du cours : / 2,
pertinence des relevés : / 2)
Conseil
Méthode :
Utilisez d'abord un brouillon pour classer toutes vos remarques !
Réécriture : Réécrivez
ce passage en transformant "je" par "il". Faîtes
toutes les transformations nécessaires :
Je suis perdu, je suis
assassiné, on m’a coupé la gorge, on m’a dérobé mon argent.
Qui peut-ce être ? Qu’est-il devenu ? Où est-il ? Où se
cache-t-il ? Que ferai-je pour le trouver ? Où courir ? Où ne pas
courir ? N’est-il point là ? N’est-il point ici ? Qui est-ce ?
Arrête. Rends-moi mon argent, coquin… (il
se prend lui-même le bras.) Ah ! C’est
moi. Mon esprit est troublé, et j’ignore où je suis, qui je suis,
et ce que je fais.
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