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vendredi 12 avril 2013

2 PCV - Séquence n°2: Le goût de la poésie est-il le même pour tous ? Étude d'une œuvre intégrale: Calligrammes, Apollinaire.

OBJET D’ÉTUDE NUMÉRO III (3ème trimestre): DES GOUTS ET DES COULEURS, DISCUTONS-EN

Séquence n°2: Le goût de la poésie est-il le même pour tous ? Étude d'une œuvre intégrale: Calligrammes, Apollinaire. 

 

Ici vous trouverez toutes les fiches sur la poésie !

1 MG - Chronologie des mouvements et courants littéraires


TRÈS IMPORTANT:

Voici des fiches décrivant précisément les différents courants et mouvements

Elles sont classées dans l'ordre CHRONOLOGIQUE, par siècle.



Le XVII :



Le XVIIIe :

Le XIX :
Le romantisme

Le XX :

1 MG - Le vrai Cyrano

Texte tiré des œuvres du VRAI Cyrano de Bergerac, auteur HUMANISTE du XVIe + quelques figures de style en guise de rappel

jeudi 11 avril 2013

Rhinocéros - De la nouvelle à la pièce de théatre

   Eugène Ionesco a d'abord écrit Rhinocéros sous forme de nouvelle, donc sous une forme narrative ; avant de le réécrire sous la forme d'une pièce de théâtre en 1960. L'écriture narrative et l'écriture dramatique ont chacune leurs spécificités.
   Si toutes deux savent rendre l'apparition du Rhinocéros et les propos qui en résultent de manière comique, l'effet comique est renforcé pas la forme dramatique puisqu'il vient des dialogues absurdes et non de la description qui semble l'alourdir sous la forme narrative.
   Toutes deux utilisent des personnages à l'identité appuyée: la dame dont le chat s'est fait écrasé par le rhinocéros, le logicien dont la logique est absurde. mais ces personnages perdent de leur absurdité lorsqu'ils sont décrits dans la nouvelle. la forme dramatique permet de n'en garder que les propos, et d'en faire des caricatures qui renforcent le comique.
   L'effet comique généré par l'absurde est renforcé dans la pièce, ce qui la rend plus dynamique que la nouvelle.



LE THÉÂTRE DE L'ABSURDE


2 grands représentants : Ionesco, Beckett. Le mot « absurde » a une histoire dont ces dramaturges sont les héritiers.

I – HISTOIRE D'UNE IDEE :


Xxe : toutes les expressions artistiques se métamorphosent au contact d'un monde devenu insaisissable. Le théâtre rompt avec les règles de la tradition littéraire : il devient contestataire et subversif. La modernité théâtrale est marquée par un certain pessimisme, qui se caractérise par :
  • l'invention d'un nouveau langage théâtral : ni prétentieux comme le théâtre classique, ni vulgaire comme le Vaudeville. S'amuse avec les mots.
  • Le refus de la psychologie : les héros deviennent des exemples de l'être humain jeté dans un monde qu'il ne comprend plus, ce qui engendre le sens de la dérision, la révolte et l'humour noir.
A la même époque, les écrivains existentialistes réfléchissent sur l'absurdité de l'existence (romans, pièces de théâtre...). Leur conclusion est des plus pessimistes : 

Jean-Paul Sartre, un des créateurs de l'existentialisme


Sartre, L’Être et le Néant, 1943 : « L'existence est absurde, sans raison, sans cause et sans nécessité. » 

   Les écrivains de l'absurde vont encore plus loin dans leur exploration du néant de l'existence humaine, en remettant en cause le langage.


II – IONESCO ET BECKETT :


  • Ionesco : goût de l'excès, du comique grinçant voire de l'humour noir (nombreuses sont ses pièces qualifiées de « farces tragiques »), critique des conventions sociales.
  • Beckett : univers désespéré, attentif à la réflexion sur l'existence humaine, vertige métaphysique : 2 clochards, Vladimir et Estragon, s'interrogent en vain sur leur existence qui n'a pas de sens tout En Attendant Godot (Dieu).
  • Samuel Beckett
    Eugène Ionesco
    Ionesco et Beckett ont été réunis sous l’appellation « théâtre de l'absurde » parce qu'ils répondent aux mêmes difficultés de vivre et d'écrire. Leur théâtre est né de trois crises, qui sont au cœur de leur réflexion et de leur dramaturgie :
    a) crise de l'objet : société de consommation où le besoin de possession ne correspond pas au besoin nécessaire de l'homme (Ionesco, Les chaises).
    b) crise du sujet : pessimisme né des événements historiques, incarné par les anti-héros mis en scène. Exemple : Berenger dans Rhinocéros : personnage ordinaire de la vie de tous les jours, existence banale, il ne cesse de douter alors qu'un héros ne doute pas. Pourtant il sera la seul à résister face aux Rhinocéros.
    c) crise du langage : prise de conscience du caractère mécanique du langage. Cette crise a fait d'eux des auteurs à scandale : les spectateurs ne comprenaient pas ce que signifiaient ces dialogues ou monologue apparemment vides de sens.

lundi 8 avril 2013

1 MG - Hugo - Hernani

Victor Hugo – HERNANI

Cette pièce a déclenché la bataille d'HERNANI : Les romantiques affrontent les règles classiques. Hernani, grand d'Espagne, veut venger sous les traits d'un bandit son père mort depuis, Don Carlos. Il est amoureux de Dona Sol, promise à son oncle (rappel Valjean, tuteur de Cosette, qui en tombe amoureux sans réciprocité dans Les Misérables). Don Carlos va devenir Empereur et pardonner, permettant à Hernani et Dona Sol de se marier. Le couple se fera empoisonner par l'oncle qui se suicidera.

MES IMPRESSIONS DE LECTURE :
Tragicomédie : Don Carlos appelle par mégarde Don Ricardo « Comte », Don Ricardo se jette sur l'occasion pour devenir Comte. Plus loin, Don Carlos le tutoiera, Don Ricardo en profitera pour devenir grand d'Espagne.
Les changements de décisions qui retournent la situation : Les personnages ne cessent de changer d'avis. Hernani condamné demande à Dona Sol d'épouser son oncle. Lorsqu'elle s'exécute, il la traite de traîtresse. Lorsqu'elle vient lui demander pardon, il lui dit qu'elle faisait bien.
Le non-respect des règles classiques : On se balade de l’Espagne (Saragosse, cf Le manuscrit trouvé à Saragosse) à l'Allemagne (Aix-la-Chapelle)

Commentaire de texte :

IV, 4 v 1717-1746

Don Ruy Gomez, le duc de Lutzelbourg, le duc de Gotha, Don Juan de Haro, Don Guzman de Lara (rappel : ce sont deux personnages du Dom Juan de Molière!), Don Tellez Giron, le baron de Hohenbourg, se séparent du groupe des conjurés, parmi lesquels est resté Hernani. Le duc d'Alcala les entoure étroitement de gardes.

DON CARLOS, au duc d'Alcala
Ne prenez que ce qui peut être duc ou comte.
Le reste ! …

DONA SOL à part
Il est sauvé !

HERNANI sortant du groupe des conjurés
Je prétends qu'on me compte !
À Don Carlos
Puisqu'il s'agit de hache ici, que Hernani,
Pâtre obscur, sous tes pieds, passerait impuni,
Puisque son front n'est plus au niveau de ton glaive,
Puisqu'il faut être grand pour mourir, je me lève.
Dieu qui donne le sceptre et qui te le donna
M'a fait duc de Segorbe et duc de Cardona,
Marquis de Monroy, comte Albatera, vicomte
de Gor, seigneur des lieux dont j'ignore le compte.
Je suis Jean d'Aragon, grand maître d'Avis, né
dans l'exil, fils proscrit d'un père assassiné
par sentence du tien, roi Carlos de Castille !
Le meurtre est entre nous affaire de famille.
Vous avez l'échafaud, nous avons le poignard.
Donc, le ciel m'a fait duc, et l'exil montagnard.
Mais puisque j'ai sans fruit aiguisé mon épée
sur les monts et dans l'eau des torrents retrempée,
Il met son chapeau. Aux autres conjurés,
Couvrons-nous, grands d'Espagne !
Tous les Espagnols se couvrent. A Don Carlos.
Oui, nos têtes, ô roi,
ont le droit de tomber couvertes devant toi !
Aux prisonniers
- Silva, Haro, Lara, gens de titre et de race,
place à Jean d'Aragon ! Ducs et comtes, ma place !
Aux courtisans et aux gardes
Je suis Jean d'Aragon, roi, bourreaux et valets !
Et si vos échafauds sont petits, changez-les !
Il vient se joindre au groupe des seigneurs prisonniers

DONA SOL
Ciel !

DON CARLOS
En effet j'avais oublié cette histoire.

HERNANI
Celui dont le flanc saigne a meilleure mémoire
L'affront, que l'offenseur oublie en insensé,
vit, et toujours remue au cœur de l'offensé.

DON CARLOS
Donc je suis, c'est un titre à n'en point vouloir d'autres,
fils de pères qui font choir la tête des vôtres !

Problématique : Progression dramatique et révélation d'un personnage.

I – Le coup de théâtre dit et mis en abîme
  • la dislocation de l'alexandrin 
  • la révélation d'une identité par l’intéressé
  • la refonte de l'histoire, les rôles redistribués : un rôle montré comme tel
II – Le jeu scénique
  • Le jeu des contraires : antonymes, nemesis, exploitation de l'alexandrin, des rimes pour marquer les contrastes
  • Les jeux sur le langage
  • L'argumentation
  • Les répétitions, les reprises
  • Le grandiloquent, le grossissement, les hyperboles

Méthodologie l'épreuve orale du Bac

Méthodologie :
L’ÉPREUVE ORALE :

Vous devez vous présenter à l'épreuve orale avec plusieurs documents :

  • le descriptif des lectures et activités établi par votre professeur (descriptif « EAF »)
  • 2 jeux de photocopies des textes figurant sur le descriptif
  • 2 exemplaires des œuvres intégrales étudiées en classe

Temps de préparation : 30 minutes. Temps de passage : 20 minutes (divisées en 2 périodes de 10 minutes)

La première partie de l'épreuve consiste en une explication d'un des textes du descriptif EAF. L'examinateur formule, par écrit, une question sur un bulletin de passage, que vous signez avant de commencer votre préparation. Il s'agit de répondre, pendant une dizaine de minutes, à cette question, de manière organisée, en vous appuyant sur une observation précise du texte. Le candidat doit présenter le texte, en faire une lecture expressive et on attend de lui que son explication apporte une réponse à la question posée.

La deuxième partie de l'épreuve consiste en un entretien d'une dizaine de minutes mené par l'examinateur, qui porte sur les enjeux de la séquence dont le texte est extrait, ainsi que toutes les activités proposées en cours autour de cette séquence. Il s'agit d'un dialogue qui permet d'évaluer à la fois les connaissances et les capacités à argumenter. On attend du candidat qu'il sache exprimer un avis et qu'il soit capable de le défendre avec conviction tout en restant calme et aimable. On exige aussi une parfaite connaissance du cours.

I – Le commentaire :

A) Pendant le temps de la préparation :
Étape 1 :
Lire la problématique donnée par l'examinateur. Souligner les mots-clés. Réfléchir au sens de la question.
Étape 2 :
Lire le texte en gardant en tête la problématique. Soit dans sa tête soit à l'écrit, noter un début de réponse (les points soulevés par la question auxquels répond le texte). La recherche se limite à la question : si elle porte sur la stratégie argumentative, on se demande uniquement ce que l'auteur a mis en œuvre pour rallier le lecteur à sa thèse.
Rappel : il faut se remémorer le cours efficacement, car la lecture analytique s'effectue sans autre document que les textes.
Étape 3 :
L'analyse doit être organisée : les parties du développement, qui suivent l'introduction, apportent une réponse progressive à la question. On peut répondre à la problématique soit en suivant l'ordre du texte, soit en suivant des axes qui apparaissent dans le texte. Quel que soit le plan choisi, il doit toujours comporter plusieurs parties (entre 2 et 4). Chaque analyse, chaque point abordé, s'appuie sur des citations commentées et classées qui prouvent que l'on n'oublie pas le fil conducteur de la réponse.
Rappel : Le brouillon doit être clairement présenté, sans être rédigé. On utilise un code de couleurs, des encadrés, des tirets et d'autres moyens de clarification.
Étape 4 : Préparer introduction et conclusion.
B) L'oral :

  • 1 – introduction : on commence par une courte introduction. On présente le texte : auteur, œuvre, date, genre, thèmes principaux.
  • 2 – lecture : moment important. Permet au candidat de poser sa voix et à l'examinateur de juger si le candidat maîtrise le texte. Il faut donc s'entraîner : UN TEXTE BIEN LU EST UN TEXTE COMPRIS.
  • 3 – Rappel de la problématique : on cite telle quelle la question posée.
  • 4 – Annonce du plan : exposition rapide d'un plan qui guidera l'examinateur durant l'exposé.
  • 5 – Développement : au cours du développement, on ne perd jamais de vue la question posée, et on ne récite pas un cours appris par cœur. Les étapes de la réflexion doivent être clairement marquées à l'oral par des temps de pause et des connecteurs logiques. Il faut dire le titre de la partie ou sous-partie (les sous-parties ne sont pas obligatoires). Il ne faut pas hésiter à marquer fortement les transitions.
  • 6 – Conclusion : Récapituler les éléments de réponse, puis ouvrir des perspectives (exemple : un texte qui répondrait à la même problématique, une autre problématique qu'on aurait pu poser sur le texte...)

II – L'entretien :

Il s'agit de mesurer votre capacité à mobiliser vos connaissances pour répondre aux questions de l'examinateur. C'est un exercice d'improvisation qui demande des aptitudes au dialogue et une certaine confiance en ses connaissances. Le meilleur moyen de réussir l'entretien est donc de bien connaître son cours et de ne pas considérer l'examinateur comme un ami ni un ennemi mais comme un adulte qui souhaite discuter avec vous et évaluer vos connaissances de la manière la plus juste possible.

1 mg 3 MÉTHODOLOGIE : Répondre aux questions portant sur un corpus:

MÉTHODOLOGIE :
Répondre aux questions portant sur un corpus:

I – Les questions :

Toutes les questions visent à vérifier votre compréhension des textes et du corpus. Elles peuvent porter sur :

  • l'étude de l'énonciation
  • l'étude du lexique
  • l'identification du thème, de la ou des thèses ou d'un ou des arguments
  • l'étude de la composition
  • l'identification et l'étude des figures rhétoriques ou des procédés stylistiques
  • l'identification et l'étude de la tonalité
  • le repérage et l'analyse d'un ou des exemples
  • l'analyse des connecteurs logiques pour voir quelle relation logique ils instaurent entre la thèse et les arguments
  • l'analyse du mode de raisonnement
  • l'élucidation d'une phrase ou d'une expression

On peut aussi demander un petit travail de synthèse qui consiste à établir, à partir des éléments du ou des textes, la définition d'une notion. Celle-ci peut être en rapport avec l'un des objets d'étude au programme ou faire appel à votre culture littéraire.


II – Travail préparatoire :

Bien lire le texte et paratexte. Comprendre le texte dans les grandes lignes : quels sont les thèmes développés ?

  • lire attentivement les questions. Voir la manière dont elles s’enchaînent et les liens éventuels qu'elles entretiennent les unes avec les autres.
  • Souligner les mots-clés des questions, se demander quel type de réponse précise on attend : la question oriente sur des pistes pour la seconde partie de l'épreuve et met l'accent sur une problématique. Elle invite à établir des relations différentes entre les documents et à proposer des interprétations.

III – Rédaction de la réponse :

La réponse doit être structurée. Rappelez toujours le sujet de la question posée dans la première phrase qui doit constituer une rapide introduction.
Faire des paragraphes = 1 § par argument. Ne pas traiter chaque texte séparément : souligner les divergences ou les points communs entre les auteurs.
Citez les textes précisément, mais ne faites pas de citations trop longues.
Concluez.