Catégories

vendredi 29 mars 2013

1 MG - La Comédie

LA COMÉDIE :

I – HISTOIRE DE LA COMÉDIE :

Le terme « comédie » désigne le cortège animé formé à l'occasion des fêtes organisées en l'honneur de Dionysos qui évolue vers des farces et des pantomimes pour aboutir à la comédie. La plus ancienne comédie fut écrite par Aristophane en -500 (L’assemblée des Femmes). Aristote définit dans sa poétique la comédie comme « une imitation d'hommes sans grande vertu ». La comédie présente des personnages ordinaires avec leurs travers et leurs ridicules sur un ton léger.
Au Moyen-Age, le théâtre comique consiste en des farces : courtes pièces satiriques représentant des personnages du peuple (paysan, curé, mari et femme) dans un langage familier et une gestuelle importante.

Au XVIe s., la commedia dell'arte crée des personnages types (le valet, l'amoureux, le vieillard...). Les acteurs improvisent à partir d'un canevas (quelques lignes de scénarios). La gestuelle est primordiale. La comédie de Molière s'en inspirera.

En France au XVIIe s., le classicisme codifie la comédie et l'impose en tant que genre.

Au XVIIIe s., la comédie développe et affirme la relation amoureuse. Elle reflète aussi les idées des Lumières. Dans Le Mariage Figaro, de Beaumarchais, elle défend la condition du valet.

Au XIXe s., le théâtre se libère des codes et des contraintes et pratique le mélange des genres.

Au XXe s., comique et tragique sont complètement mêlés.

II – LES FORMES DU GENRE COMIQUE :

a) XVIIe s. : la comédie classique :

La comédie-ballet : associe théâtre, musique et danse. Très apprécié par Louis XIV. Exemple : Le Bourgeois Gentilhomme de Molière, écrite avec le compositeur Lully.
La grande comédie : en 5 actes, écrite le plus souvent en vers, critique les défauts humains et évoque des problèmes de société. Le comique est au service de sujet sérieux : Tartuffe, L’École des Femmes.

b) XVIIIe s. : La nouvelle comédie :

La comédie d'intrigue : 3 actes, personnages stéréotypés, enchaînement de péripéties, comique de situation et de caractère, portée satirique, esprit contestataire des Lumières, critique sociale et politique. Les personnages acquièrent une épaisseur psychologique à travers le thème de l'amour. Le Mariage de Figaro, Beaumarchais, L'île des esclaves, Le jeu de l'Amour et du Hasard, Marivaux.

c) XIXe s. :

La comédie romantique : personnages de condition modeste et contemporains. Mélange de sérieux et de burlesque.
La comédie dramatique : intrigue amoureuse au dénouement malheureux. On ne badine pas avec l'amour de Musset (s'achève sur la mort d'un personnage).

1 MG - La tragédie

LA TRAGÉDIE :

I – HISTORIQUE :

Apparaît en Grèce en – 500, en France au XVII.

En Grèce Antique : D'abord sous forme d'un chant par le chœur, ensuite rejoint par les acteurs, ce qui a permis un dialogue. 3 auteurs grecs marquent ce genre : Eschyle, Sophocle et Euripide. Mise en scène sur le malheur de personnages nobles, réflexion sur le destin de l'homme.

Tragédies latines : 1 auteur marque ce genre : Sénèque. S'inspirent du modèle grec.

Au XVII : On redécouvre la tragédie et on la codifie par des contraintes esthétiques et dramatiques : c'est le classicisme.

Au XVIII : Reprise de la tragédie sous la forme d'une pâle copie.

Au XIX et XX : s'en démarqueront pour donner naissance à de nouvelles formes tragiques.

II – LES FORMES TRAGIQUES AU XVII :

La tragédie classique : très codifiée = règles des 3 unités, style noble, alexandrins, 5 actes. Intrigue serrée autour d'un nombre restreint de personnages principaux. Dénouement malheureux. Contrainte de la vraisemblance : donner une impression de réel au spectateur, de crédible :

Boileau, Art Poétique, Chant 1er :
« Jamais au spectateur n'offrez rien d'incroyable,
Le vrai peut quelquefois n'être point vraisemblable. »

Respect de la BIENSÉANCE : vocabulaire soutenu, pas de violence montrée (elle peut cependant être racontée).

La tragi-comédie : action, style, ton et sujets dramatiques. Personnages nobles. Dénouement heureux, au contraire de la tragédie classique. Mélange d'éléments comiques et tragiques. Péripéties multiples pour créer le spectacle, exemple : Le Cid, Corneille, Dom Juan, Molière.

III – LA FONCTION DE LA TRAGÉDIE : PLAIRE ET TOUCHER

Selon Aristote, voir un spectacle qui suscite la crainte et la pitié permet la CATHARSIS : la libération de ses émotions. Le spectateur s'identifie au héros, il s’émeut de ses souffrances ce qui le libère de ses tensions. De plus, ressentir la souffrance, la crainte et la pitié pour un autre lui permet de prendre de la distance avec ses propres malheurs.
Aristote définit la tragédie comme une MIMESIS : une imitation des actions des hommes.

IV – LES PROCÉDÉS DU TRAGIQUE :

  1. Qu'est-ce que le tragique ?
    Notion de fatalité. Le personnage tragique est enfermé dans une situation sans issue contre laquelle il lutte en vain car il se bat contre une force qui le dépasse : il est condamné par avance.
  2. Les registres du tragique :
    Registre tragique et registre pathétique
  3. Le personnage tragique :
    N'est pas être ordinaire = souvent demi-dieu ou roi, être exceptionnel par sa naissance, ce qu'il confirme par ses exploits.
    Il se distingue par :
    - ses origines ( Phèdre de Racine est issue d'une famille royale vouée au malheur et à la colère de Vénus.)
    - son pouvoir politique (dans Bérénice de Racine, Titus doit devenir empereur de Rome)
    - sa force ou son énergie
    - son destin

1 MG - Les procédés comiques

LES PROCÉDÉS COMIQUES :

Le comique repose sur un décalage par rapport à la normalité, un excès, quelque chose d'inattendu ou inadapté.

I – LE COMIQUE DE GESTE :

Héritage de la farce et de la commedia dell'arte, il s'appuie sur une gestuelle : coups de pieds, coups de bâton, gifles, chutes, mouvements de corps précipités ou étudiés, cabrioles, accessoires, bousculades, grimaces, déformations de la voix. Tous ces procédés se trouvent en abondance chez Molière :

Exemple : Dom Juan, II, 3 : Dom Juan tente de frapper Pierrot qui se cache derrière Charlotte :
« PIERROT, se mettant entre-deux et poussant Dom Juan: Tout doucement, Monsieur, tenez-vous, s'il vous plaît. Vous vous échauffez trop, et vous pourriez gagner la purésie.
DOM JUAN,
repoussant rudement Pierrot: Qui m'amène cet impertinent?
PIERROT: Je vous dis qu'ou vous tegniez, et qu'ou ne caressiais point nos accordées.
DOM JUAN
continue de le repousser: Ah ! que de bruit !
PIERROT: Jerniquenne! ce n'est pas comme ça qu'il faut pousser les gens.
CHARLOTTE,
prenant Pierrot par le bras: Et laisse-le faire aussi, Piarrot.
PIERROT: Quement ? que je le laisse faire ? Je ne veux pas, moi.
DOM JUAN: Ah !
PIERROT: Testiguenne ! Parce qu'ous êtes Monsieu, ous viendrez caresser nos femmes à note barbe? Allez-v's-en caresser les vôtres.
DOM JUAN: Heu ?
PIERROT: Heu. (
Dom Juan lui donne un soufflet.) Testigué! ne me frappez pas. (Autre soufflet.) Oh! jernigué! (Autre soufflet.) Ventrequé! (Autre soufflet.) Palsanqué! Morquenne! ça n'est pas bian de battre les gens, et ce n'est pas là la récompense de v's avoir sauvé d'estre nayé.
CHARLOTTE: Piarrot, ne te fâche point.
PIERROT: Je me veux fâcher; et t'es une vilaine, toi, d'endurer qu'on te cajole.
CHARLOTTE: Oh! Piarrot, ce n'est pas ce que tu penses. Ce Monsieur veut m'épouser, et tu ne dois pas te bouter en colère.
PIERROT: Quement ? Jern i! tu m'es promise.
CHARLOTTE: Ça n'y fait rien, Piarrot. Si tu m'aimes, ne dois-tu pas être bien aise que je devienne Madame ?
PIERROT: Jerniqué ! Non. J'aime mieux te voir crevée que de te voir à un autre.
CHARLOTTE: Va, va, Piarrot, ne te mets point en peine: si je sis Madame, je te ferai gagner queuque chose, et tu apporteras du beurre et du fromage cheux nous.
PIERROT: Ventrequenne ! je gni en porterai jamais, quand tu m'en poyrais deux fois autant. Est-ce donc comme ça que t'escoutes ce qu'il te dit ? Morquenne ! Si j'avais su ça tantost, je me serais bian gardé de le tirer de gliau, et je gli aurais baillé un bon coup d'aviron sur la teste.
DOM JUAN,
s'approchant de Pierrot pour le frapper: Qu'est-ce que vous dites?
PIERROT,
s'éloignant derrière Charlotte: Jerniquenne ! Je ne crains parsonne.
DOM JUAN
passe du côté où est Pierrot: Attendez-moi un peu.
PIERROT
repasse de l'autre côté de Charlotte: Je me moque de tout, moi.
DOM JUAN
court après Pierrot: Voyons cela.
PIERROT
se sauve encore derrière Charlotte: J'en avons bien vu d'autres.
DOM JUAN: Houais !
SGANARELLE: Eh ! Monsieur, laissez là ce pauvre misérable. C'est conscience de le battre. Écoute, mon pauvre garçon, retire-toi, et ne lui dis rien.
PIERROT
passe devant Sganarelle, et dit fièrement à Dom Juan: Je veux lui dire, moi.
DOM JUAN lève
la main pour donner un soufflet à Pierrot, qui baisse la tête, et Sganarelle reçoit le soufflet: Ah ! je vous apprendrai.
SGANARELLE,
regardant Pierrot qui s'est baissé pour éviter le soufflet: Peste soit du maroufle !
DOM JUAN: Te voilà payé de ta charité.
PIERROT: Jarni ! je vas dire à sa tante tout ce ménage-ci.
DOM JUAN: Enfin je m'en vais être le plus heureux de tous les hommes, et je ne changerais pas mon bonheur à toutes les choses du monde. Que de plaisirs quand vous serez ma femme! et que...

II – LE COMIQUE DE LANGAGE :

Jeu avec les mots, avec le sens ou le non-sens : création de langages inventés, déformés ou reconstitués.
Exemple : le patois Paysan entre Pierrot et Charlotte dans Dom Juan.

III – LE COMIQUE DE SITUATION :

Repose sur l'action et l'intrigue et suppose une complicité avec le spectateur. Le quiproquo : méprises et malentendus consistant en un décalage au niveau de la communication : les personnages pensent qu'ils parlent de la même chose alors qu'ils parlent de deux choses différentes.
Exemple : Dans L'Avare de Molière, Harpagon (l'avare) parle à Valère (son futur gendre) de sa cassette (son petit coffre contenant un trésor) avec beaucoup d'affection. Valère croit qu'Harpagon parle de sa fille.

Le quiproquo peut aussi porter sur l'identité : un personnage prend quelqu'un pour quelqu'un d'autre.
Exemple : Dans Dom Juan, Sganarelle se déguise en médecin et finit par se prendre pour un vrai médecin.
Acte III, scène 1 :
« SGANARELLE : Mais, savez-vous, monsieur, que cet habit me met déjà en considération, que je suis salué des gens que je rencontre, et que l'on me vient consulter ainsi qu'un habile homme ? »

jeudi 28 mars 2013

1 MG - Théâtre fiche technique

LE THÉÂTRE :

Le théâtre occidental est né en Grèce Antique sous sa forme comique comme sous sa forme tragique.



I – LES CARACTÉRISTIQUES DE L ÉCRITURE THÉÂTRALE :

Le texte de théâtre relève à la fois de la littérature et du spectacle, l'écriture théâtrale doit donc être compréhensible par le lecteur et surtout par les comédiens et le metteur en scène qui commencent par lire l’œuvre avant de la jouer.
Ce double rôle est perceptible à travers la double énonciation :
  • 1 er plan d'énonciation : les personnages s'adressent les uns aux autres sur scène.
  • 2 ème plan d'énonciation : l'ensemble de leurs propos, leurs gestes, les costumes, les décors, forment un discours global qui s'adresse au public.



II – LES PROCÉDÉS D ÉCRITURE THÉÂTRALE :


Le dialogue : si les prises de paroles sont courtes, ce sont des répliques. Si elles sont longues, ce sont des tirades. Dans une tragédie, un échange très rapide de répliques de même longueur (de vers à vers ou d'hémistiche à hémistiche) est une stichomythie (→ combat verbal).

Le monologue : le personnage est seul et se parle à lui-même. Ses pensées sont révélées. Recours possible aux interjections, à l'exclamation ou à l'interrogation.
Le monologue peut-être :
  • lyrique
  • délibératif (prise de position après l'examen d'une situation)
  • narratif : récit qui explique ce qui s'est passé avant le monologue.
Le monologue constitue pour l'acteur un morceau de bravoure : une véritable performance théâtrale.

L'aparté : paroles prononcées en présence d'un autre personnage et que seul le spectateur est censé entendre = sert à renforcer la complicité entre le personnage et le public.
Très utilisé dans la comédie classique.

Le polylogue : plusieurs personnages ( 3 minimum) s'expriment en même temps sans qu'il y ait de véritable échange, de communication, ce qui le diffère du dialogue. Dans Rhinocéros de Ionesco (XX), deux personnages parlent de la vie tandis que deux autres tiennent une conversation absurde sur la logique = effet comique + représentation du problème de communication entre les êtres.

Le prologue : Un personnage vient sur scène présenter au spectateur les personnages ou l'action avant qu'elle ne commence. Exemple : Antigone, Anouilh (XX s.), Phèdre, Sénèque (Ant.)

Les didascalies : indication de mise en scène qui comportent tout ce qui n'est pas prononcé par les acteurs : liste des personnages, division actes/scènes, personnages présents, sorties, décor, costumes, son et lumière, mouvements, expression et tons.
Les didascalies internes sont les indications de mise en scène incluses dans les répliques. Exemple : « Ne pars pas ! »


III – STRUCTURE :


1 – L'exposition : Première scène. Présentation du cadre, des personnages, de l'intrigue à venir.
2 – Le nœud de l'intrigue : cristallise les tensions, peut-être avant, après ou pendant les péripéties.
3 – Péripéties : aussi nommées rebondissement ou coups de théâtre : succession d'obstacles que va franchir le héros (ou dilemme tragique : choix douloureux auquel est confronté le personnage).
4 – Le dénouement : résout le sort des personnages et les problèmes soulevés. Il doit être logique, condensé et complet.


IV – TEXTE ET REPRÉSENTATION :

Le genre théâtral s'inscrit dans le littéraire et le verbal, mais aussi dans le jeu et le spectacle.

1 – Les choix de mise en scène :

  • La fidélité à l'auteur : La mise en scène peut consister en une simple représentation appuyée sur les didascalies et ancrée dans le contexte historique de sa création = décors et costumes d'époque.
  • L'interprétation : Le metteur en scène donne libre cours à son interprétation de l’œuvre et peut transposer l'action dans une autre époque ou dans un autre décor. La pièce est ainsi actualisée et plus proche du spectateur.

2 – Les positions des auteurs par rapport à la représentation :

Au XVII s. classique, Molière, dramaturge, était aussi son propre metteur en scène et l'acteur principal de ses pièces, ce qui explique le peu de didascalies. Ses pièces relèvent du jeu et du spectacle : comédies d'intrigue ( Les Fourberies de Scapin ) et comédies-ballet ( Le Bourgeois Gentilhomme ).
Au XX s., les didascalies, qui n'étaient jusqu'alors qu'utilitaires, envahissent peu à peu le texte, parfois jusqu'à avoir une page entière d'indications scéniques. Ainsi, le dramaturge prend en charge la représentation. Les didascalies ont parfois plus de sens que les répliques = crise du langage du théâtre de l'absurde.

1 MG - LA COMÉDIE DE MŒURS CHEZ MOLIÈRE

LA COMÉDIE DE MŒURS CHEZ MOLIÈRE :


Au fil de sa carrière, Molière observe de plus en plus la société, mais il le fait à sa manière, sans toujours respecter les préceptes de Boileau énoncés dans l'Art Poétique :

« Étudiez la cour et connaissez la ville ;
L'une et l'autre sont toujours, en modèles, fertiles.
C'est par là que Molière, illustrant ses écrits,
Peut-être de son art eût remporté le prix,
Si, moins ami du peuple, en ses doctes peintures,
Il n'eût point fait souvent grimacer ses figures,
Quitté, pour le bouffon, l'agréable et le fin. »

I – Le rôle du théâtre pour Molière :

Le dramaturge représente la sagesse : il peut dénoncer au roi les défauts de son régime et peut proclamer qu'il faut éradiquer les vices qui mettent la société en danger. En 1644, Molière révèle ainsi son rôle social dans Tartuffe où il dénonce la mauvaise influence des dévots sur le roi, ce qui lui vaudra d'être censuré mais non condamné.
Dès 1661, dans L'école des maris, Molière veut lutter contre l'ennemi du roi et de la pensée humaniste : une religion forte à la morale rigoureuse et fermée aux évolutions. C'est pour cela que la satire des mœurs est souvent ajoutée, dans Dom Juan et Tartuffe, à la satire politique.

II – La comédie des mœurs :

La comédie morale est une peinture des mœurs, une satire des comportements sociaux ridicules. Celle-ci a deux objectifs :
  • faire rire le spectateur
  • purger le spectateur de ses passions : la CATHARSIS : Selon Aristote, les spectateurs s'identifient au personnage, voient leurs propres défauts représentés, ce qui contribue à les aider à les corriger.

Molière dresse un tableau peu flatteur des mœurs de son temps :
  • des bourgeois qui se prennent pour des nobles, exemple : Le Bourgeois Gentilhomme.
  • une société mondaine et hypocrite, attachée aux apparences, exemple : Dom Juan
  • des religieux qui abusent de leur pouvoir, exemple : Tartuffe

III – Le personnage du raisonneur :

Cette satire n'exclut pas une finesse d'analyse incarnée par la figure du raisonneur.
Le raisonneur est le personnage qui dénonce les excès et l'hypocrisie, sans pour autant condamner la société à laquelle il appartient.
Il incarne des valeurs plutôt qu'un caractère. Son ton est modéré, il tente d'éclairer l'esprit des autres personnages.
Le raisonneur relit le monde de la scène à celui du spectateur : Principe de la DOUBLE ÉNONCIATION.


lundi 25 mars 2013

1 PAC OE3 Le personnage du vampire: une créature imaginaire fascinante

Objet d’étude n°3 : Du côté de l'imaginaire


Problématique : De quelle manière est représenté le personnage du vampire dans les récits, les films et la peinture surréaliste ?

Séquence n°2 : Le personnage du vampire: Une créature imaginaire fascinante.
Cours
Objectifs
Compétences
Support
Séance 1 : 1 h
25/03/13

Qu'est-ce qui caractérise un vampire ?
- compréhension de texte
- analyse de texte, relevé
- percevoir l'ambivalence du personnage

- vocabulaire : le portrait de personnage
- Les procédés de caractérisation
Texte :
Dracula, Bram Stocker, 1897
Séance 2 :
2 h
La représentation de l'évolution du vampire du monstre au héros au cinéma
- Étude de 3 extraits filmiques
- relever et classer en tableau
- argumentation orale puis écrite
- vocabulaire : de l'analyse filmique
- comprendre les choix effectués dans la représentation d'une créature
- relever les thèmes des films, les caractéristiques du personnage mises en avant.
- Étudier l'effet produit.

Analyse filmique:
Nosferatu, 1922, Murnau, Le bal des vampires, 1967, Polanski, Entretien avec un vampire, 1994, Jordan, Dark Shadows, 2011, Tim Burton
Séance 3 :
1 h

Comment apparaît le vampire au féminin ?
- Etude des personnages de deux nouvelles fantastiques.
- Compréhension des codes du genre fantastique
- Argumentation orale
- Formuler des hyppthèses de lecture
Figures de style: comparaison, métaphore, oxymore
Champ lexical de la Lumière et de l'obscurité
Texte: Th.Gautier, La Morte amoureuse, 1839. S. Le Fanu, Carmilla, 1993.
Analyse d'images: Illustrations de La Morte amoureuse.
Munch, le vampire.
Séance 4 :
1 h
Le vampire, une référence qui parle encore à tous ?
- Trouver la thèse d'un texte argumentatif

- Comparer diverses figures du vampire et le public concerné.
- Etudier l'image marketing du vampire.

Texte:
Petit guide à l'usage des amateurs de vampires, 2000.
Séance 7 :
2 h
Le vampire, une image marketing ?


- Rédiger un texte argumentatif: chercher à convaincre à l'aide d'une thèse, d'arguments, d'exemples.



- Construire un texte de publicité à partir de l'image du vampire: trouver un produit, un slogan, des arguments.

- Etoffer son argumentation ou au contraire réduire une argumentation à la thèse défendue
Activités: Construction d'une publicité


Séance 8:
2h
13/12/12
1 h
Aide et méthodologie: La phrase simple, la phrase complexe
- Complexifier ou simplifier des phrases


Langue: Phrase simple / Phrase complexe
Séance 9:
1 h
14/12/12
Évaluation: le vampire, d'hier à aujourd'hui
- connaissance du cours
- rédaction d'un texte argumentatif
- évaluation des compétences de lecture et d'écriture
Texte: Twilight, H. Frappat, 2009
Séance 10:
1 h
Evaluation: La phrase simple, la phrase complexe




Grammaire: Phrase simple phrase complexe

1 PAC - OE3 - Les récits imaginaires sont-ils réservés aux jeunes lecteurs ?

Objet d’étude n°3: Du côté de l'imaginaire
Problématique : Les récits imaginaires sont-ils réservés aux jeunes lecteurs ?
Séquence n°1: La construction d'un récit jeunesse : conte, fable.

Cours
Objectifs
Compétences
Support
Séance 1
1 h
14/02/13

Comprendre un univers imaginé de toutes pièces
Restituer des connaissances et les organiser
Retrouver les caractéristiques d'un récit imaginaire: décor, personnages
L'action dramatique: Présentation, nœud, péripéties, dénouement.
Analyser la vie sur l’île : les caractéristiques de l’île, ses habitants, la reconstitution d’une famille autour de Wendy, la petite maman
Compétences orales
Oral
Image: Le pays imaginaire dans les films
Séance 2
1 h
18/02/13

Aux origines de l'histoire: comment l'idée naît dans l'esprit d'un écrivain ?
Comprendre le processus de création.
Prendre du recul: qu'est-ce qu'un héros ?
Comparer une biographie et un film biographique: quels sont les enjeux de la représentation de l'écrivain comme héros ?

Filmique: Neverland
Texte: Biographie de James Mathew Barrie
Séance 3
2 h
13/03/13 et 14/03/13

De quelle manière les films ont-ils détournés
le mythe de Peter Pan ?
Comparaison de diverses visions d'une même œuvre: à chaque lecteur, sa vision du récit.
S'interroger sur les enjeux du récit et de sa représentation cinématographique.
Analyse par tableau: comparaison des différents extraits, opposer les différentes visions d'une même œuvre.
Visionnage de diverses adaptations cinématographique de Peter Pan: Hook, Neverland, Peter Pan Disney, Peter Pan dessin animé Disney.
Séance 4
1h
11/03/13

Comparaison avec un autre détournement: Cendrillon
Étude et analyse d'un conte intégral.
Comparer la version de Grimm à celle de Disney.
Définition: le conte,
Œuvre: Grimm, Cendrillon
Séance 5:
1 h
11/03/13

Une autre forme de récit imaginaire: la fable
Étude comparée
La Fable : plaire pour instruire
Retour sur Les Lumières, L'argumentation
Définition: La Fable
Œuvre: La Fontaine, Ésope: La poule aux œufs d'or.
Séance 6:
1 h
21/03/13

Un conte moderne: L'homme qui plantait des arbres, Giono


La construction des personnages
L'intrigue
Le schéma narratif
Notions: La première Guerre Mondiale, l'entre-deux-guerres, la seconde guerre mondiale: confrontation entre un soldat et un ermite
La situation initiale – élément perturbateur – nœud - dénouement
Film: L'homme qui plantait des arbres, film d'animation à partir de l’œuvre de Giono
Séance 7 :
1 h

Evaluation: Peter Pan, type certification intermédiaire







1 MG - OE3- Séquence n°1: De quelle manière la représentation a-t-elle fait évoluer le théâtre ?

Objet d’étude : THÉÂTRE: Le texte théâtral et sa représentation, du XVIIème siècle à nos jours

Séquence n°1 : Histoire du théâtre du XVIIème s. à nos jours.
Problématique : De quelle manière l’esthétique de la représentation a-t-elle fait évoluer le théâtre ?


Cours
Objectifs
Compétences
Support
Séance 1 :
1 h
20/03/13

Aux origines du théâtre : le théâtre de l'Antiquité greco-romaine

Repérer l'évolution du théâtre comme inscrite dans ses fondements mêmes : opposition théâtre grec/théâtre romain
Repérer ce qui caractérise le théâtre : la scène, la représentation, les masques, les costumes etc.
Notions : Eschyle, Sophocle, Euripide
Le théâtre : d'abord un bâtiment, puis une fête très codifiée, enfin une représentation.
Évolution du théâtre grec au théâtre romain.
Œuvres :
Histoire du théâtre dessinée, Guy Dégaine
Séance 2 :
2 h
21/03/13

De quelle manière les didascalies influencent-elles la représentation théâtrale ?


Se questionner face à une problématique
Comprendre et interroger des textes de théâtre
Dresser une esquisse de plan
Traiter un sujet de dissertation portant sur le théâtre
Notions : Mouvements littéraires, culture théâtrale, les dramaturges célèbres
Méthodologie : la dissertation
Œuvres :
Molière, Les fourberies de Scapin, Racine, Phèdre, Giraudoux La guerre de Troie n'aura pas lieu, Ionesco, Rhinocéros


Séance 3 :
2 h
27/03/13

Comment la commedia dell'arte influence-t-elle la mise en scène des comédies au XVIIe s. ?



Situer un mouvement littéraire
Restituer les caractéristiques d'un genre : comprendre les enjeux d'une mise en scène
Lire un texte de théâtre de manière expressive, jouer des didascalies, comprendre leurs rôles et les enjeux, étudier le rythme de la scène
Notions : Mouvements littéraires, culture théâtrale, le classicisme
La comédie de mœurs chez Molière
La commedia dell'arte
Œuvres :
Molière, Les fourberies de Scapin, Les Précieuses Ridicules (I,9), Dom Juan
Film : Molière, Ariane Mnouchkine (passages sur la commedia dell'arte)
Molière, Laurent Tirard (passages tirés des Fourberies de Scapin et des Précieuses Ridicules)
Séance 4 :
2 h
03/04/13

La représentation du maître et du valet dans la comédie des Lumières.
Étudier le rythme d'une scène, analyser les répliques, étudier la composition d'une scène
Comprendre rôle et effets des didascalies
Lire un texte de théâtre de manière expressive
Comprendre les choix d'une mise en scène



Notions : La scène d'aveu au théâtre – Les procédés comiques – La comédie – La tragédie
Quand le spectateur en sait plus que les personnages : comment ? Pour produire quels effets ?
Comprendre la volonté de chaque metteur en scène dans ses choix.
Rôle de la double-énonciation : costumes, décor, postures, lumière...
Œuvre : Le jeu de l'amour et du hasard, III, 3 + 4 photographies : Comédie Française, 1965, théâtre de la commune, Aubervilliers, 1987, Nouvel Olympia, Tours, 2008, théâtre 95 Cergy-Pontoise 2009
Fiches : Les procédés comiques – La comédie – La tragédie
Séance 5 :
1 h
04/04/13

En quoi le refus des codes chez les Romantiques modifie-t-il la construction de l’œuvre théâtrale ?
Connaître la règle des 3 unités au théâtre
Comprendre les rivalités entre les différents courants littéraires, les situer les uns par rapport aux autres, comprendre les connexions entre les différents mouvements.
Notions : Le Romantisme, Victor Hugo, la bataille d'Hernani, le classicisme
La règle des trois unités : principes et destruction
Initiation à la versification : enjambement, rejet, contre-rejet
Œuvres : Hernani, Victor Hugo I, 1
Résumé d'Hernani

A faire : Surligner dans le résumé d'Hernani ce qui ne correspond pas à la règle des 3 unités (une couleur par unité)

Séance 5 :
1 h
10/04/13

La décomposition du genre au XXième siècle
Savoir rédiger un texte d'invention
Caractériser le tragique
Rendre compte d'un dialogue, le transposer en monologue


L'absurde au XXième siècle
Écriture d'invention : Rédiger sur un mode tragique en prose de Béranger relatant plus tard à son amie Daisy l’apparition du rhinocéros dans la ville.
Exercice + Correction
Œuvres : Rhinocéros, Ionesco acte I
Devoir maison

Évaluation :
Dissertation
Rédiger une dissertation dans son intégralité
Réutiliser la problématique du cours afin de répondre à une dissertation
Argumenter, réactiver ses connaissances
Utiliser des exemples tirés du cours et de ses connaissances personnelles
Sujet : Le théâtre vous semble-t-il devoir se définir avant tout comme un texte ? Vous répondrez à cette question en un développement organisé qui prendra appui sur les textes du corpus, vos lectures et vos expériences de spectateur.
Œuvres :
Molière, Les fourberies de Scapin, Racine, Phèdre, Giraudoux La guerre de Troie n'aura pas lieu, Ionesco, Rhinocéros